L’Observatoire du Monde des Plantes est un site de l’Université de Liège constitué de quatre serres thématiques exposant l'incroyable richesse de la diversité végétale.

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©Patrick Motte

Historique

L’Observatoire du Monde des Plantes (OMP) est le jardin botanique de l’Université de Liège. Il est intégré dans le Pôle muséal et culturel ULiège. Complexe de serres de 2300m², il est créé entre 1992 et 1996 sur le campus du Sart-Tilman. Il est géré depuis 2008 par l’asbl « Les Espaces Botaniques Universitaires de Liège » et réouvert au public depuis 2010. Il distribue ses collections entre divers espaces aux profils climatiques différents et reconstitue trois biomes de notre planète : les forêts décidues humides tropicales et subtropicales, les forêts, terres boisées et broussailles méditerranéennes et les déserts et terres arbustives xériques.

Les collections de l’OMP comportent environ 3000 espèces, sous-espèces et variétés de plantes. Certaines ont disparu à l’état naturel, d’autres sont rarissimes. La collection de Bryophytes – unique en Belgique, la collection de plantes malgaches et du Namaqualand, la collection d’Orchidaceae et de myrmécophytes (des plantes vivant en mutualisme/symbiose avec des fourmis), les plantes carnivores ou encore le bassin « forêts tropicales inondables » sont parmi les éléments les plus remarquables de l’Observatoire.

Missions

Sensibiliser aux problématiques environnementales

Fort de ce riche patrimoine végétal, l’OMP met en avant certaines formations végétales typiques ou thématiques comme l’histoire évolutive des plantes terrestres, la coévolution des plantes et des animaux ou encore des espèces ou des mécanismes biologiques exceptionnels. De cette manière, il entend sensibiliser le grand public à diverses disciplines, en particulier la biologie et l’écologie, mais aussi aux problématiques environnementales, telles que l'érosion de la biodiversité, le réchauffement climatique et la perte d'habitats naturels.

Divers supports didactiques et des visites guidées informent les publics quant aux conséquences dramatiques (pour l'environnement, la biodiversité et les habitats naturels) de certaines pratiques anthropiques, comme la monoculture et l’élevage intensif, la déforestation ou encore l’utilisation de pesticides. L'attention des visiteurs est également attirée sur divers écosystèmes sensibles tels que les mangroves ou les forêts de nuages.

Terrain d’observation et de travaux de recherche

Outre le public scolaire et familial, l’OMP reçoit les étudiants de l’ULiège, ou d’autres institutions d’enseignement supérieur, ainsi que des chercheurs. Il accueille de nombreux stages, constitue le terrain de travaux de fin d’études, fournit du matériel botanique pour les travaux pratiques des étudiants en sciences pharmaceutiques, en biologie et en médecine vétérinaire.

Par ailleurs, l’OMP offre un support à des travaux de recherche. Par exemple, des échantillons de l'espèce Myristica fragrans ont été prélevés par une chercheuse de l'Université d'Oxford afin d'étudier son évolution (Département de Biologie de l'Université d'Oxford), des fourmis de l’OMP ont été prélevées par un expert en myrmécologie pour une étude de l’Université de Montpellier (centre d’Écologie fonctionnelle et évolutive, Interactions Biotiques, Rumsais Blatrix) ; une chercheuse de l'Université de Liège, Mme Olivia Jansen, étudie les potentialités pharmacologiques des diverses Euphorbiaceae ; plusieurs chercheurs et doctorants de la Faculté des Sciences appliquées de l'ULiège trouvent à l’Observatoire le matériel botanique nécessaire à leurs recherches (Sophie Lejeune, Tristan Gilet).

Des actions concrètes pour la conservation des espèces végétales

Les collections universitaires sont gérées par l’asbl Les Espaces botaniques universitaires de Liège qui a pour mission de mettre en place des actions concrètes non seulement pour l'éducation et la sensibilisation de ses divers publics aux problématiques environnementales, mais aussi pour la conservation ex-situ des espèces végétales.

Ainsi, un étiquetage spécifique, lié à une base de données des collections botaniques, est mis en œuvre; il informe notamment sur le statut de conservation des espèces végétales, statut répertorié sur la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN (International Union for Conservation of Nature).

L'Observatoire du Monde des Plantes a également intégré divers réseaux tels que le BGCI (Botanic Gardens Conservation International), le VBTA (Vereniging Botanische Tuinen en Arboreta), l'Association des Jardins Botaniques et Arboreta de Belgique et le JBFPF (Jardins Botaniques de France et des Pays Francophones) ; il s’apprête également à rejoindre l'IPEN (International Plant Exchange Network). Ces réseaux partagent une même volonté de multiplier les rapports et les échanges de compétences et de matériel végétal (semences, plantes) entre les divers jardins botaniques, dans le respect de la CBD, Convention sur la Diversité Biologique, et d'œuvrer pour la conservation des plantes et des biotopes menacés.

Notre philosophie

Dans cette optique de conservation de la biodiversité, aucun produit phytosanitaire ou engrais chimique n’est utilisé au sein de l’Observatoire du Monde des Plantes. En effet, afin de maintenir nos collections, de les voir s’épanouir, de les multiplier ou de les protéger vis-à-vis de leurs prédateurs naturels, nous n’utilisons que des moyens physiques (lavage du feuillage au savon noir ou nettoyeur à haute pression), biologiques (introduction de prédateurs des prédateurs des espèces végétales) ou n’ayant aucun impact ni rémanence dans l’environnement (produits phytosanitaires écologiques et engrais organiques).

 

modifié le 12/02/2024

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